Pneumopathie infectieuse

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Comprendre la pneumopathie bactérienne : symptômes, traitements et prévention

La pneumopathie infectieuse, on parle couramment de pneumonie, est une pathologie des poumons causée par un agent tel que : bactérie, virus, champignon… Elle touche généralement le parenchyme, c'est-à-dire une des deux parties principales du poumon qui contient les alvéoles (l'autre partie sont les bronches). La pneumonie recouvre une pathologie plus diffuse pouvant toucher plusieurs lobes. Dans cet article, découvrez les symptômes de cette affection, les facteurs de risque et les traitements disponibles pour mieux la comprendre.

Une pneumopathie désigne une inflammation du parenchyme pulmonaire, la partie de l'appareil respiratoire contenant les alvéoles où s’effectue l’échange entre l’oxygène et le CO2. Cette inflammation peut être provoquée par différents agents infectieux tels que des bactéries, des virus ou des champignons.

On distingue plusieurs types de pneumopathies :

• La pneumonie typique : elle est souvent causée par des bactéries comme le pneumocoque et entraîne une inflammation alvéolaire.
• Il existe d'autres formes moins courantes de pneumopathies, telles que la bronchopneumonie qui touche les bronches et les alvéoles, ou encore la pneumopathie d'inhalation provoquée par l'aspiration de liquides ou de substances dans les poumons. Des bactéries présentes dans la bouche ou l'estomac peuvent infecter les poumons.
• Il existe également des pneumopathies dites "atypiques" provoquées notamment par des germes non courants comme le mycoplasme et chlamydiae pneumoniae. Mycoplasma pneumoniae a fait parler d'elle à la fin 2023 en lien avec une hausse des pneumopathies en Chine. On a relié cette infection, qui n'a pas été considérée dans son ensemble comme sévère, à la levée des mesures barrières suite à la fin de la pandémie de covid 19.
• Les pneumopathies atypiques peuvent également être des infections pulmonaires dont les symptômes ne sont immédiatement perceptibles.
• Certaines pneumopathies sont le fait de germes opportunistes qui se développent chez des personnes fragiles avec une faible immunité.

💡 Bon à savoir : Il existe également des possibilités d'infection ou de surinfection concomitantes entre bactérie et virus.

Les pneumopathies infectieuses sont généralement causées par des agents pathogènes tels que :

• Bactéries : le pneumocoque est souvent cité. Le mycoplasme est classé dans les causes de pneumonie atypique. La légionnelle est, elle, transmise, par le biais des systèmes d'aération ou d'eau chaude contaminés.
• Virus : parmi les virus responsables de pneumopathies ont trouve notamment ceux de la grippe, mais aussi du coronavirus et le fameux virus respiratoire syncitial (VRS) impliqué dans la bronchiolite.
• Champignons : certains champignons peuvent causer des infections pulmonaires comme l'aspergilus, même si cette situation est moins fréquente.

Les pneumopathies peuvent s'attraper hors hôpital (on parle de pneumopathie communautaire), mais également à l'hôpital (on parle d'infection nosocomiale).

Plusieurs facteurs de risque augmentent les risques de développer une infection pulmonaire :

1. Tabagisme,
2. Alcoolisme,
3. Âge avancé,
4. Immuno-suppression,
5. Asthme ou bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO),
6. Exposition à certains contaminants environnementaux ou professionnels.

Les signes cliniques de la pneumopathie dépendent de plusieurs facteurs, tels que l'âge du patient, le type de pathogène en cause et la gravité de l'infection. Toutefois, les symptômes typiques d'une pneumopathie chez l'adulte sont généralement :

• Fièvre,
• Toux productive avec expectoration purulente (parfois teintée de sang),
• Douleurs thoraciques,
• Essoufflement et difficulté à respirer,
• Frissons et sueurs nocturnes.

⚠️ Attention :  les formes atypiques de pneumopathies peuvent provoquer des symptômes plus modérés, voire non évocateurs au premier abord d'une pneumopathie.

Chez l'enfant, la pneumopathie peut se manifester par des symptômes différents de ceux des adultes. Parfois, ils ne sont pas spécifiques. En plus de la fièvre, difficultés respiratoires, de la toux, certains symptômes peuvent apparaître tels que :

• Présence de ganglions,
• Diarrhées (origine souvent virale),
• Détresse respiratoire, 
• Troubles de la conscience,
• Agitation,
• Augmentation du rythme de la respiration.

Devant ces symptômes, il est essentiel de consulter rapidement un médecin qui pourra établir le diagnostic et proposer une prise en charge adaptée. L'hospitalisation peut être nécessaire dans certains cas, notamment chez les nourrissons ou lorsque la pneumopathie est sévère.

La pneumopathie infectieuse, qu'elle soit d'origine bactérienne ou virale, peut être contagieuse. La transmission se fait principalement par l'inhalation de gouttelettes contaminées émises lors de la toux ou des éternuements d'une personne malade, mais aussi par contact avec liquides ou surfaces contaminés.

Pour limiter les risques de contagion et prévenir l'apparition d'une pneumopathie :

• Lavez-vous régulièrement les mains avec du savon ou une solution hydroalcoolique,
• Évitez les contacts étroits avec les personnes présentant des symptômes respiratoires,
• Couvrez votre bouche et votre nez en cas de toux ou d'éternuement,
• Respectez les gestes barrière.

Les traitements prescrits varient en fonction du type de pneumopathie et de l'agent pathogène impliqué :

• Pour les pneumopathies bactériennes : le médecin traitant prescrira généralement une antibiothérapie adaptée, souvent à base d'amoxicilline ou d'un autre antibiotique selon l'âge, les antécédents et les allergies possibles. Il est essentiel de suivre scrupuleusement la posologie et la durée du traitement prescrit pour éviter les rechutes et le développement de résistances aux antibiotiques.
• Pour les pneumopathies virales : il n'existe pas de traitement contre ces virus (excepté dans le cadre de la grippe), mais certains traitements et mesures peuvent soulager les symptômes et favoriser la guérison, comme le repos au lit, une bonne hydratation et l'utilisation d'antipyrétiques pour faire baisser la fièvre. Des antibiotiques peuvent être prescrits pour éviter les sur-contaminations.
• Pour les pneumopathies fongiques : un traitement antifongique sera prescrit.

Dans certains cas, une hospitalisation peut être nécessaire en fonction de la gravité de la pneumopathie ou du risque de complications. Les traitements prescrits seront alors ajustés en fonction des résultats des examens effectués à l'hôpital (radiographie pulmonaire, prélèvement sanguin, etc.).

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en pneumologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

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