Mycose vaginale

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Une mycose vaginale est une infection due à des champignons microscopiques qui provoquent une irritation, des pertes et un prurit au niveau de la vulve et du vagin — on parle parfois de mycose vulvaire. Cette mycose génitale n’appartient pas à la catégorie des infections sexuellement transmissibles. Cependant, le risque d’infection vaginale fongique est plus élevé au moment des premiers rapports sexuels. Des traitements contre la mycose génitale permettent de la soigner efficacement. En cas de mycose vaginale récurrente (plus de 4 fois par an), des traitements médicamenteux au long cours sont recommandés.

Une mycose vaginale est une maladie fongique. L’organisme contient naturellement un champignon appelé Candida albicans. Lorsque ce champignon se trouve en quantité normale dans le corps humain, il ne provoque pas de problèmes de santé, mais lorsqu’il se multiplie de manière anormale en raison d’un déséquilibre de la flore vaginale, il peut entraîner l’apparition d’une infection fongique. C’est pourquoi les mycoses génitales sont parfois appelées "candidoses vulvo-vaginales" ou "candidoses vaginales" et ne sont pas des infections sexuelles.   La mycose vaginale est en réalité une forme de vaginite, c’est-à-dire une maladie ayant pour symptôme un vagin gonflé, douloureux et parfois infecté. Il existe plusieurs types de vaginites — présentant des symptômes relativement similaires —, mais les mycoses vaginales sont l’un des plus courants.

Il est possible de transmettre la mycose vaginale à votre partenaire, en particulier s’il s’agit d’une femme. Il est donc recommandé, avant et pendant le traitement contre la mycose, d’éviter les rapports sexuels et de surveiller l’apparition d’éventuels symptômes. Si votre partenaire est un homme, les risques de mycose sont assez faibles.  

La mycose vaginale peut se produire pour de nombreuses raisons, parmi lesquelles :

• La prise de traitements antibiotiques : ces médicaments soignent les infections bactériennes, mais ne ciblent pas les "bonnes" et les "mauvaises" bactéries. Ils éliminent donc les bactéries nécessaires à la régulation des champignons présents dans l’organisme ;
• Les déséquilibres hormonaux : ce qui perturbe vos hormones peut également perturber l’équilibre du Candida albicans dans votre vagin, qu’il s’agisse d’une grossesse, de la prise d’une pilule contraceptive ou des changements hormonaux ayant lieu au cours du cycle menstruel ;le diabète non maîtrisé : l’hyperglycémie agit sur les bactéries présentes dans l’urine ;
• Un système immunitaire fragile : les personnes atteintes d’une maladie comme le sida prennent des médicaments qui affaiblissent le système immunitaire. La chimiothérapie et la radiothérapie mises en œuvre pour traiter un cancer diminuent aussi l’immunité ;
• Des causes irritatives : une toilette intime avec des produits trop agressifs, des gestes trop abrasifs, des douches vaginales répétées augmentent le risque de mycose. Le port prolongé de protections périodiques souillées, de sous-vêtements synthétiques ou de vêtements serrés peut également provoquer une prolifération fongique. 

Les facteurs pouvant augmenter le risque de souffrir d’une mycose vaginale ou de mycoses à répétition sont :

• Une hygiène intime excessive ;
• Le port de vêtements très serrés et de sous-vêtements en matière synthétique ;
• L’utilisation de tampons périodiques, s’ils ne sont pas changés plusieurs fois par jour ;
• Des rapports sexuels avec des partenaires multiples, susceptibles d’être porteurs de l’infection ;
• Les traitements antibiotiques et les médicaments qui diminuent l’efficacité du système immunitaire ; Le fait de rapporter des matières fécales vers le vagin lorsque l’on s’essuie aux toilettes. 

La mycose vaginale a pour symptômes :

• Des pertes vaginales blanches ou jaunes ;
• Des démangeaisons vaginales et vulvaires ;
• Une rougeur de la zone externe du vagin et de la vulve ;
• Une sensation de brûlure au niveau de la vulve et du vagin et au moment de la miction urinaire. 

En cas de suspicion de mycose vaginale, il est conseillé de consulter un médecin. Celui-ci posera le diagnostic en :

• Vous interrogeant sur vos antécédents médicaux, notamment pour savoir si vous avez souffert, auparavant, d’infections vaginales ou d’infections sexuellement transmissibles ;
• Effectuant un examen gynécologique : l’examen des organes génitaux externes permet de détecter des signes d’infection. L’utilisation d’un spéculum permet d’examiner le vagin et le col de l’utérus, et de prélever des sécrétions vaginales ;
• Faisant analyser les sécrétions vaginales prélevées, afin de déterminer exactement le type de champignon en cause, et ainsi de mieux cibler le traitement. 

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Le traitement de la mycose peut prendre plusieurs formes :

• Locale : application de crème contre la mycose vulvaire et vaginale, d’ovules médicamenteux ou de capsules vaginales. Des probiotiques pour restaurer la flore vaginale peuvent également être prescrits, ainsi que l’utilisation d’un gel de toilette intime neutre pour rétablir le pH ;
• Orale : plus rarement, prise de médicament antifongique par voie orale. 

Vous pouvez prévenir la mycose vaginale ou ses récidives en adoptant les gestes suivants :

• Portez des sous-vêtements en coton et des vêtements amples ;
• Ayez une hygiène intime adaptée, en proscrivant les douches vaginales. 

Si le champignon se propage dans le sang, il peut provoquer une septicémie, qui est susceptible d’attaquer les organes internes et qui peut s’avérer compliquée à traiter.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en gynécologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

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