Qu'est-ce qu'un cancer ?

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Qu'est-ce qu'un cancer ? Pourquoi une cellule dysfonctionne ? Qu'est-ce qui favorise la survenue d'une tumeur maligne ? Ce dossier revient sur la genèse du cancer ou plutôt des cancers. Il fait le point sur les types de cancer et leur stade, le diagnostic et la prévention, les progrès thérapeutiques et les différents dépistages !

Le cancer se décline en plusieurs pathologies différentes. On parle plutôt de cancers que de cancer au plan général. Si ce sont des pathologies distinctes, les cancers ont un point commun : ils sont le résultat d'un dysfonctionnement des cellules du corps qui se multiplient de façon anarchique et prolifèrent. Au début, généralement, elles se cantonnent dans la zone où elles ont commencé à dysfonctionner puis elles peuvent se répandre et toucher d'autres organes à distances où elles créent des métastases. "Le cancer englobe un vaste groupe de maladies qui peuvent apparaître dans presque tous les organes ou tissus du corps, lorsque des cellules anormales se développent de manière incontrôlée et se répandent au-delà de leurs limites habituelles", précise l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La cellule cancéreuse est une cellule normale qui dégénère. Elle se multiplie et en crée d'autres qui se multiplient aussi d'une manière anarchique et démesurée. Les cellules concernées créent un amas qui forme ce qu'on appelle une tumeur maligne. Comme le rappelle l'Institut national du cancer, tous les organismes sont constitués de cellules qui comportent en leur sein des gènes. Ceux-ci contiennent l'information utile à leur fonctionnement. Chaque cellule naît, se développe, se multiplie (ou se divise, on appelle cela la mitose), en transmettant ses informations à ses cellules "filles", et meurt. Parfois les gènes sont dysfonctionnels.

Mutations génétiques

Les cellules qui les abritent peuvent se réparer ou encore s'autodétruire (apoptose). Mais certaines cellules anormales vont poursuivre leur développement. Les erreurs dans les gènes des cellules sont ce qu'on appelle des mutations génétiques : au moment de la mitose, donc de la division cellulaire, la nouvelle cellule est dotée des mêmes gênes que ceux de sa "mère", mais il peut arriver qu'il y ait des erreurs de réplication. Si ces modifications ne sont pas réparées, elles peuvent s'accumuler. "Il faut environ une dizaine de mutations" pour qu'une tumeur apparaisse, souligne l'Institut national du cancer.

Il n'existe pas de cause unique dans la survenue d'un cancer. Celui-ci est plutôt le résultat d'un ensemble de facteurs. Certains sont internes, d'autres sont externes. Ils peuvent inter-agir entre eux.

Facteurs internes

• âge : les cancers apparaissent plus souvent avec le vieillissement. Ils sont plus fréquents à partir de 60 ans. On l'explique par le fait que les cellules ont été exposées longtemps à des agressions extérieures et que la faculté de se réparer s'érode.

• hérédité : certains patients présentent des mutations sur leur gênes qui proviennent de leurs parents.

Facteurs externes

• tabac,

• alcool,

• alimentation non équilibrée,

• surpoids,

• infections à helicobacter pylori, HPV (papillomavirus), virus de l'hépatite B,...

• rayons UV,

• radiations,

• sédentarité...

Le cancer est la 2e cause de mort dans le monde : en 2018, on a déploré 9.6 millions de victimes du cancer (soit 1 décès sur 6). En France, en 2023, on a dénombré 433 136 cas de cancer dont 157400 décès. Parmi les nouveaux cas détectés 57% concernent des hommes et 43% des femmes. Selon les statistiques officielles le nombre de nouveaux cas annuels a été multiplié par deux entre 1990 et 2023. Cette augmentation est en lien avec l'accroissement de la population.

Poumon, pancréas, côlon (colorectal), prostate, sein, testicules...

Chez les hommes, l'incidence des cancers a tendance à diminuer. En revanche, le nombre de cas de cancers chez les femmes a augmenté en particulier les cancers du poumon (+ 5%) et du pancréas (3.3%). Les cancers du sein et du côlon-rectum connaissent aussi une légère hausse : respectivement de 0,9 et 0,2%. En revanche les cancers du col de l'utérus ont régressé de 1.4%.

💡 Bon à savoir : Le nombre de décès entre 2010 et 2018 par cancer a baissé de 2% chez les hommes et de 0.7% chez les femmes.

Les pathologies cancéreuses les plus fréquentes sont:

cancer de la prostate,

cancer du sein, Le cancer du sein est le premier cancer en termes de décès chez les femmes, suivi des cancers du poumon et colorectaux.

cancer du côlon-rectum,

cancer du poumon. Le cancer du poumon est le premier cancer en termes de décès chez les hommes, suivi des cancers colorectaux et de la prostate.

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On distingue généralement types de cancer :

1. les carcinomes : les cellules cancéreuses se développent sur un tissu qui recouvre les surfaces externes (peau) ou internes (organes). Certaines cellules se développent au niveau d'une glande (on parle d'adénocarcinome comme dans le cancer de la prostate).

2. les sarcomes : les sarcomes touchent les os (ostéosarcomes), la graisse (liposarcomes) ou les muscles (rhabdomyosarcomes). 

3. les "cancers du sang" (hématopoïétiques ou hématologiques) : dans ces formes de cancer, les cellules cancéreuses se forment dans la moelle osseuse où sont fabriquées les cellules du sang comme les globules blancs. On les retrouve aussi dans les organes appelés lymphoïdes comme les ganglions. Il existe 3 types de cancer hématologiques : leucémies, myélomes et lymphomes.

Il existe un système de classification international appelé "Tumor node metastasis". Celui-ci permet à l'équipe médicale de déterminer le stade de cancer de leurs patientes et patients. On parle aussi parfois de grade. Ce système s'appuie sur la taille de la tumeur, le fait que les ganglions sont atteints ou non et la présence ou non de métastases (cancer généralisé). Les stades sont au nombre de cinq : du stade 0 au stade IV (0 à 4). Il existe d'autres systèmes de classement notamment en ce qui concerne les cancers du sang.

1. Le stade 0 correspond à une tumeur qui se cantonne dans le lieu où elle s'est développée ;

2. Le stade I ou 1 décrit une seule tumeur de petite taille ;

3. Le stade II ou 2 comprend les tumeurs locales mais dont la taille est plus importante;

4. Le stade III ou 3 correspond à un envahissement des ganglions et tissus environnants;

5. Le cancer de stade IV ou 4  est le stade métastatique, la tumeur s'est diffusée dans l'organisme.

Une suspicion de présence de cancer a besoin de plusieurs étapes pour bien confirmer sa présence et le caractériser. L'équipe médicale, dont notamment les oncologues médicaux, cherchera à attester sa présence, évaluer son stade (son niveau d'évolution) et son extension dans l'organisme. Plusieurs étapes sont nécessaires depuis l'annonce d'un résultat anormal lors d'un dépistage ou la constatation d'un symptôme comme une grosseur suspecte lors d'un examen clinique, examen sanguin, observation, palpation, auto palpation, imagerie... Le patient ou la patiente sera amenée à passer plusieurs rendez-vous médicaux qui constituent le parcours cancérologie avant une éventuelles confirmation dont : examen clinique, endoscopie, scanner, biopsie, pet scan, examen anatomopathologique...

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Le développement des dépistages des cancers a contribué à diagnostiquer sans doute plus de cancers, mais à des stades peu évolués, donc plus facilement soignables. Il existe plusieurs dépistages du cancer dont trois bénéficient d'un programme national et sont donc généralisés à toute la population :

1. Dépistage du cancer du sein;
2. Dépistage du cancer du col de l'utérus;
3. Dépistage du cancer du côlon ou colorectal.
    

S'informer sur le dépistage des cancers

Les principaux traitements des cancers comprennent la chirurgie, la radiothérapie, les traitements par médicaments, la greffe de cellules souches hématopoïétiques... Les cancers sont l'objet de nombreuses recherches, ils sont en effet l'une des toutes premières causes de mortalité dans le monde et en France, avec les maladies cardio-vasculaires. Ces dernières années ont vu l'apparition de nombreux traitements innovants contre le cancer. L'arsenal thérapeutique contre le cancer comprend désormais les thérapies ciblées et l'immunothérapie qui permettent une prise en charge de précision et personnalisée. Ainsi, l'immunothérapie permet d'aider le système immunitaire des personnes touchées à mieux se défendre contre les tumeurs. C'est le cas des anticorps monoclonaux.

"Cancer évitable", c'est l'expression que l'on entend le plus aujourd'hui à propos de certaines pathologies cancéreuses dont on connaît les causes. On sait que plusieurs agents extérieurs jouent un rôle sans conteste dans la formation de tumeurs comme le tabac et l'alcool. Ainsi, le tabac est considéré comme responsable d'un tiers des décès par cancer. Il est le premier facteur de risque dans le déclenchement d'un cancer du poumon. D'autres cancers sont également considérés comme évitables comme le cancer du col de l'utérus pour lequel la vaccination contre le papillomavirus est proposée. En outre, le cancer de la peau peut être évité en se protégeant du soleil. Il existe aussi des dépistages proposés à tout le monde, ou au personnes qui ont des facteurs de risque (cancers familiaux) et qui permettent de prendre en charge une tumeur à un stade peu évolué.

La cancérologie, l'oncologie ou la carcinologie sont des spécialités médicales qui assurent le diagnostic et le traitement des cancers. L'oncologie a pour racine en grec : l'étude des masses (ou volumes). Cancérologie, comme son nom l'indique, est la discipline qui traite des cancers, Carcinologie est une très ancienne dénomination qui signifie littéralement étude (ou discours) du crabe (analogie qui désigne le cancer, certaines tumeurs évoquant la forme d'un crabe).

Cet article médical a été relu et validé par un  médecin spécialiste en oncologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

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